À travers son histoire et celle de son cousin Talla, un professeur d’anglais qui tente de sensibiliser les jeunes aux dangers de la traversée, le réalisateur cherche à comprendre quel rôle tient ce phénomène dans la construction du projet d’avenir de la jeunesse africaine.
L’élément déclencheur a été l’histoire de Diaw Sankar retrouvé mort sur une pirogue à la Barbade avec, sur lui, une lettre. « La situation à bord est si pénible que je ne crois pas que nous allons nous en sortir vivants. Que ce qui trouve cet argent le remette à ma famille à Bassada. Adieu. Pardonnez- moi. Diaw Sankar. ». Grâce à cette lettre, tous ces morts devenaient moins anonymes.
J’ai eu envie de faire quelque chose. J’avais besoin de comprendre. Je suis allé voir des producteurs, des gens de télévision, mais ils voulaient du choc, de la pirogue, une reconstitution. Mais ça ne m’intéressait pas, je ne voulais pas faire un reportage. Mon choix, dès le départ, c’était le récit de cette lettre." Idrissa Guiro, 30e Cinéma du réel, mars 2008.
Prix du meilleur film documentaire / Festival Cinéma du Réel 2008 & Prix Louis Marcorelles / MAE
Participation aux frais de la séance : 5 euros