Une situation de ni guerre ni paix, où le peuple sahraoui reste séparé par un « mur » de barbelés et de mines érigé par le Maroc sur 2700 km, qui balafre ce beau désert. D’un côté c’est la répression coloniale et l’accaparement des richesses naturelles du Sahara occidental, de l’autre un exil de 39 ans, où une République s’est instaurée en 1976 suite au lâche départ de l’Espagne, qui a vendu son ancienne colonie.
Le réalisateur a intégré des animations du dessinateur Aleix Salo aux plans de vie sociale des camps de réfugiés, des images d’archives espagnoles et celles prises clandestinement par les activistes du territoire occupé qui rendent vivante cette réalité méconnue en France, où le film produit par Javier Bardem a mis deux années à sortir sur les écrans.
Producteur et réalisateur conduisent le spectateur sur le chemin sinueux de la diplomatie internationale, ils frappent aux portes de l’ONU où d’anciens responsables pointent les blocages et les manœuvres dilatoires pour enliser le Plan de Paix de 1991. D’anciens ministres, français et espagnol, illustrent l’hypocrisie de la « Realpolitik », des responsables onusiens témoignent de leur impuissance. Mais c’est porte close à celles du Maroc.
Vitoria Abril a prêté sa voix à la version française.
Le film a été présenté à Cannes 2014 dans le cadre de "Visions sociales" dont Vitoria Abril était la marraine.
Débat à l’issue de la projection avec la participation d’Aline Pailler Présidente de la Plateforme Solidarité avec le Peuple Sahraoui Bachir Moutik (AFAPREDESA) et Michèle Decaster (AFASPA)
Participation aux frais de la séance : 5 euros