Leurs émissaires : Mohamed Sabbar, Secrétaire général du Conseil National marocain des droits de l’homme, et Abdeslam Zaria, membre du même conseil et directeur général des prisons marocaines se sont en outre engagés à la remise en liberté provisoire de deux prisonniers gravement malades et à ce que le procès retardé de mois en mois s’ouvre enfin.
Mais au Maroc, il y a loin des promesses aux actes. Alors que le procès devait s’ouvrir le 13 janvier, il a été reporté sans explication ni d’autre date annoncée. Et le 10 février les prisonniers ont été l’objet d’une attaque brutale d’un véritable commando sous les ordres du directeur de la prison Salé2 Mustafa Hajli et le chef de quartier Younes Albouazizi accusé d’actes de tortures sur les prisonniers. Les cellules ont été fouillées, saccagées. Les ustensiles et matériels obtenus à l’issue du jeûne ont été détruits ou confisqués (réchauds, radio, télévision, livres et journaux etc...ainsi que des effets personnels).
Les familles sont interdites de visite depuis cette date et aucune explication n’a été apportée à ces représailles à l’égard d’une action courageuse des prisonniers qui n’ont plus la possibilité de téléphoner à partir de la cabine de la prison comme précédemment. Combien de temps encore les autorités marocaines vont-elles maintenir emmurés ces militants pacifiques du droit à l’autodétermination ?
Ce jour une manifestation est organisée par les familles des prisonniers et l’AMDH sous les fenêtres du Conseil National marocain des droits de l’homme pour que cesse cette situation intolérable.