Le Bureau International pour le Respect des Droits de l’Homme au Sahara Occidental (BIRDHSO) prend note de la résolution (S/2009/224) du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui réaffirme le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental, en tenant compte « de la dimension humaine du conflit ».
Le BIRDHSO s’étonne néanmoins que tant le Rapport du Secrétaire Général de l’ONU que la résolution elle-même, n’aient pas pris en considération plus fermement la question des violations des droits humains subies par la population civile sahraouie, et qu’aucune mesure n’ait été prises, comme le recommandaient de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme (Human Rigts Watch, Amnesty International, BIRDHSO) ainsi que la délégation ad hoc du Parlement européen, pour que le mandat onusien inclut la surveillance des droits de l’homme dans le territoire. Nous regrettons vivement que cette situation urgente n’ait pas été prise en compte, malgré les nombreux rapports d’ONG et d’Institutions faisant état de violations flagrantes et constantes des droits humains.
Le BIRDHSO salue les Etats membres qui, comme le Costa Rica et l’Ouganda avec le soutien du Mexique et de l’Autriche ont défendu la dimension du respect et de la protection des droits de l’homme dans la région, la MINURSO demeurant à ce stade la seule opération des Nations Unies qui ne comporte pas de composante « droits humains » en dépit des besoins criants sur le terrain. Dans le même temps, le BIRDHSO s’indigne fortement de la position de la France, berceau des droits de l’homme, qui s’est opposé à l’élargissement du mandat de l’ONU à cette question d’une extrême gravité.
Le BIRDHSO réaffirme son engagement à demander, aux côtés des autres organisations de défense des droits de l’homme, que la Communauté Internationale et les Nations Unies assument le rôle qui leur incombe pour la protection des droits humains dans la région et mettent en place de manière urgente un mécanisme de contrôle indépendant pour la surveillance du respect des droits de l’homme dans le territoire.
Genève, le 3 mai 2009.